Comme dans son activité de plasticien, le travail de peintre de Ramya s’inscrit dans l’exploration et l’expérimentation, dans la rencontre, l’hybridation entre le travail de la main et celui de la machine, entre la tradition et le modernisme, entre l’histoire héritée et celle à bâtir.
Ses fonds sont éthérés, travaillés avec des pigments, brou de noix ou de l’encre, à la texture rappelant une peau par son grain très fin. Ils sont ensuite répliqués numériquement et imprimés sur vinyle. Cette composante récurrente des toiles de Ramya permet d’articuler une histoire, une mythologie commune à l’ensemble de ces œuvres.
Les sujets principaux qu’explore Ramya sont tirés du Reamker, le poème épique cambodgien inspiré du Ramayana indien et dont le Ballet Royal Cambodgien interprète les différentes légendes, peuplées de créatures divines, de Nymphes et de Démons, d’animaux fantastiques et hybrides.
S’inspirant de représentations anciennes de ces personnages, les retravaillant numériquement puis à l’encre de chine, à l’acrylique et au graphite, il entend ainsi réinterpréter librement – « remixer » comme le ferait un DJ donnant une touche moderne à des morceaux plus anciens – les mythes et légendes qui constituent une partie de son patrimoine culturel.
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